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Mon prériple au népal

Je suis arrivée à Katmandou le 23 Avril 2015 et au départ, mon périple avait au programme : un trekking de 20 jours dans le parc national de Langtang suivit par 4 semaines de volontariat à l'hôpital "Tribuvan University Teaching Hospital" de Katmandou. 

 

Et tout commença le plus normalement du monde, quelques heures dans la capitale et je retrouve mon guide pour prendre un bus local en direction de Langtang.

Le 25 avril 2015, une date dont je me souviendrai toute ma vie!

 

Ce jour-là, la terre tremblait au Népal avec les répercussions désastreuses que nous connaissons. Pendant des jours entiers les journaux étaient remplis par les effroyables images de cette catastrophe naturelle. Malheureusement habitué, il est difficile de comprendre, de saisir la douleur à telle distance, si loin de notre quotidiens et de notre confort.


Je me permets de vous faire part de mon témoignage. Je me propose de tenter de vous rendre compte de la détresse, encore actuelle de presque tout un pays.

Qui Suis-Je

 

 

Alors que nous allions seulement atteindre la cinquième heure de route, soudainement le bus se met à trembler. 

 

Vu l'état assez avancé du bus, ma première réaction est de penser à un défaut technique. Mais bien que le chauffeur immobilise le bus, les chocs continuent de plus bel nous donnant la curieuse impression de "sauter" de sur la route.

 

 

Et alors que tous les passagers s'abritent déjà derrière le bus, je réalise ce qui se passe: un tremblement de terre !

Les secousses fissurent le macadam  Ã  quelques mètres de nous puis un énorme bloc de pierre se détache pour s’écraser et barrer complètement la route devant nous. Le calme Ã©tant brièvement revenu et je commence à peine à saisir l'ampleur du premier tremblement qu'une seconde secousse majeure retentit à nouveau.

 

Ces chocs terrifiants sont accompagnés du fracas des éboulements dans la vallée, du bruit d’effondrement des villages alentours et de cris d'habitants effrayés. 
Un tremblement bref et intense qui sera suivit par nombre de chocs secondaires qui n’en finiront plus.

 
 

Un calme relatif s'installe et le paysage a complètement changé: les glissements de terrains, dans de gigantesques nuages de poussières ont redessinés les pentes.

D’ailleurs, le village du plateau où nous dînions une demi-heure plus tôt, n’est plus que fumée et rocaille.
 

Autour de nous, tout est dévastés ainsi que notre route. Nous commençons par marcher plus au nord vers la région de Langtang mais la population locale nous le déconseille.

En plus, nous nous retrouvons bloqués par un glissement de terrain, la nuit tombe et il nous faut trouver un endroit pour dormir. 

Le tremblement de terre

Alors que nous progressons, c'est un deuxième choc pour moi.

Nonante pour-cent des bâtiments que nous passons sont détruits et les dix pour-cent restant sont instables et dangereux, rien n’est épargné.

 

Nous passons devant une école en ruine à Kalikasthan (google map). Ce qui devait être un endroit sûr avec un environnement sain et agréable pour l'épanouissement de dizaine d'enfants se retrouve dévasté.

 

« Qu'elle chance  dans ce désastre que cela se soit produit un samedi, le seul jour férié de la semaine Â».

 

Dans le même temps, je me rends compte de la signification de ces ruines pour le futur des enfants que nous continuons de croiser sur notre chemin.

L'école Nayaransthan

Cette nuit-là, nous trouvons refuge à Battar. Naturellement il n'est pas question de s’abriter dans un bâtiment, les chocs secondaires ne diminuant pas.

Les habitants locaux, une fois de plus, nous accueillent à bras ouvert dans leur campement improvisé.

 

Je fais la rencontre d'enfants curieux de mon aspect ‘touriste’. Intrigués et loin d’être timide, une petite troupe finit par se rassembler autour de moi, il en suivit alors en une après-midi de jeux comme Colain Mayard, 1-2-3 piano et le chat et la souris et se créa un lien fort d’amitié. Ses adorables petits bambins s’évadent pour un instant de la situation dramatique dans laquelle ils se retrouvent.

 

Nous passons ensuite une agréable soirée à partager cultures et expériences car la Belgique n’y est connue que par sa bière.

Une autre nuit passé auprès de la population locale
Bénévolat

Le lendemain nous arrivons à Katmandou.

 

 

Là, je suis hébergée dans ma famille d'accueil où, pendant 3 semaines, je fais du bénévolat entant que kinésithérapeute dans l’hôpital Universitaire de Katmandou afin d'aider au mieux le traitement et la réhabilitation des victimes dont une grande partie sont des enfants.

Nous nous rendons donc dans le petit village de Ramche situé dans les hauteurs ce qui nous parait être le plus sûr. Alors que beaucoup avaient perdu leur maison, d'autres habitations étaient déstabilisées.

Les villageois font preuve d'une hospitalité dont je me rappellerai toute ma vie.
 

A notre arrivée une trentaine de membres de familles s'étaient rassemblés dans les quelques rares habitations encore debout. Dehors, il tombe des cordes. Nous décidons de cuisiner nos nouilles pour tous car c'était la seule nourriture qui restait.

 

Les chocs secondaires sont continuels et les maisons sont faites d'argile et de terre.

 

Accompagnés de quelques villageois, nous décidons de dormir sous un abri de fortune fait d'une bâche au milieu d'un champ.

Première nuit: rencontre avec la population locale
Retour vers Katmandou

Le lendemain nous nous redirigeons vers Katmandou. Une longue journée de marche à travers une dizaine de villages tous plus ravagés les uns que les autres.

 

On se retrouve à devoir passer par une des régions les plus dangereuse de notre trajet. D'un côté la falaise encore fumante nous surplombe et de l'autre le reste des façades instables. 

 

A tout instant nous risquions d'être pris par un effondrement, c'est en pressant le pas, le regard à l’affût que nous avançons et franchissons ces passages.

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